Perfectionnisme et Contrôle : Impacts Cliniques, Liens avec d’autres Pathologies, et Approche Thérapeutique en TCCE chez l’enfant.

Le perfectionnisme, un concept multidimensionnel, revêt une importance cruciale dans la prise en charge en Thérapie Cognitive et Comportementale (TCCE), tant pour les patients adultes que pour les enfants. La rigidité cognitive inhérente au perfectionniste, combinée à son impératif absolu de bien faire, peut compromettre la collaboration thérapeutique. Malgré leur apparente assiduité, ces patients maintiennent souvent leurs croyances, expliquant aux thérapeutes que les méthodes proposées sont valables pour les autres mais pas pour eux.

Cette dynamique soulève des questions cliniques et thérapeutiques, notamment en lien avec le neurodéveloppement de l’enfant. Comment évolue-t-on d’un perfectionnisme utile à une rigidité et une pensée dichotomique?

Le contrôle du perfectionnisme se manifeste également dans d’autres pathologies telles que les Troubles Obsessionnels Compulsifs (TOC), l’anorexie mentale, ou encore chez les enfants présentant un Trouble du Spectre Autistique (TSA). Il peut être une réponse efficace à des troubles anxieux tels que l’anxiété de performance ou sociale, basée sur la croyance que la perfection élimine les erreurs et les échecs.

Dans le contexte du travail avec des enfants atteints de Trouble Déficitaire de l’Attention avec Hyperactivité (TDAH), on observe parfois une préférence pour la rigueur et la perfection en comparaison à l’inattention et l’impulsivité.

Les jeunes patients perfectionnistes semblent souvent dépourvus d’empathie, limitant l’accès aux émotions positives malgré l’expression de leur anxiété persistante ou de leur honte. Ce besoin de contrôle, initialement efficace, évolue par la suite en un mode de fonctionnement cognitif et émotionnel néfaste, associé à la procrastination, le burn-out, et la dépression.

Cet atelier structuré en trois grandes étapes comprendra :
1. Une revue approfondie de la littérature sur le perfectionnisme et ses implications cliniques chez l’enfant.
2. La présentation des approches de prise en charge en TCCE spécifiques à ces jeunes patients.
3. Un focus sur le développement d’une alliance thérapeutique avec ces jeunes patients, avec la possibilité pour les participants d’apporter des cas spécifiques.